Àsta

Àsta, Jón Kalman Stefánsson (Grasset, 2018)

Silgvaldi tombe d’une échelle. Etendu au sol, il se souvient. De son premier amour, Helga. De sa fille, Àsta. De son frère aussi. Et de sa deuxième épouse, Sigrid.

S’il ne fallait choisir qu’un mot pour décrire Àsta, ce serait Déroutant. S’il en fallait un second, ce serait Mélancolique.

Déroutant, le roman de Jón Kalman Stefánsson l’est assurément par sa structure. Décousue au premier abord, elle apparaît en définitive parfaitement maîtrisée. L’auteur alterne époques, points de vue, récits, lettres et autres incursions personnelles. J’avoue que cette construction m’a quelque peu déstabilisée, voire même parfois rebutée. On se perd dans les pages d’Àsta comme on se perdrait dans ses pensées. Difficile de garder le fil.

 Àsta est également un roman sombre et d’une grande mélancolie. Les paysages sont aussi mélancoliques que peuvent l’être les personnages. S’il ne parle que d’amour, ce roman en parle toujours avec une profonde tristesse. L’amour fou rend malheureux et la vie est cruelle. Bien trop rares sont les moments lumineux dans la vie de nos héros.

Pour autant, la langue de Jón Kalman Stefánsson m’a beaucoup émue. Son écriture est d’une grande poésie et la traduction sensible d’Eric Boury lui rend honneur. Peut-être me laisserai-je donc tenter par un autre roman de l’auteur islandais pour me faire une meilleure idée de son univers.

Àsta de Jón Kalman Stefánsson est disponible chez Grasset (496 pages, traduction Eric Boury).

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