
Celles et ceux qui me connaissent savent que j’aime beaucoup l’autrice Aki Shimazaki. MaïMaï est le dernier tome du cycle L’Ombre du chardon. Et j’ai beaucoup aimé !
MaïMaï fait directement écho à Hôzuki. Vingt ans ont passé. Le chat Socrate n’est plus et Mitsuko vient de mourir. Tarô, son fils, hérite donc de la librairie qu’il décide de transformer en atelier-galerie avec l’aide de sa grand-mère. Le jeune homme est devenu artiste peintre. Pas vraiment amoureux de Mina, sa petite amie, il va être bouleversé par Hanako, une amie d’enfance venue lui présenter ses condoléances. En même temps qu’il découvre tout un pan de la vie de sa mère qu’il ignorait – cette dernière était entraîneuse dans un bar, Taro s’éprend d’Hanako.
Comment la famille de la jeune femme réagira-t-elle en découvrant que Tarô est sourd-muet et métis ? Que dévoiler du passé de Mitsuko ?
Comme toujours, la plume est tendre et pudique, tout en retenue. Comme toujours les personnages font face au poids de l’héritage familial, au regard de la société en général. Les liens tissés dans les quatre premiers tomes trouvent ici une conclusion douce-amère sur laquelle plane l’ombre élégante de Mitsuko.
Après Le Poids des secrets et L’Ombre du chardon, il me reste à découvrir encore une pentalogie chez Babel : Au cœur du Yamato. Un beau programme en perspective.
MaïMaï, de Aki Shimazaki, est disponible chez Actes Sud (2022, 160 pages).
A découvrir également :